Parede da memória [mur de la mémoire], 1994/2015 installation, gris-gris en couverture acrylique et tissu cousu avec fil de coton, photocopie sur papier et aquarelle
8 x 8 x 3 cm environ chaque unité. Dimensions variables
Un dernier coup pour la route?
Bye-bye 2019. Pour moi, qui comme Joséphine Baker, ai deux amours, mon pays et la Martinique, l’année a commencé vraiment mal par l’investiture d’un président d’extrême droite au Brésil…. Pour oublier la suite de gaffes, stupidités et autoritarismes pervers « protagonisés » par le gouvernement de l’extrême bêtise brésilien, rien … Lire la suite →
BIO
Rosana Paulino (Sao Paulo, 1967) propose depuis le milieu des années 90 un débat franc sur les questions de race et genre au Brésil, questions escamotées longtemps sous le mythe de la démocratie raciale brésilienne. Formée par l’Université de Sao Paulo (USP), avec spécialisation en gravure complétée à Londres en 1998, elle a été boursière des fondations Ford et Rockefeller, et est également docteur par l’Université de Sao Paulo (USP). Combinant techniques hétérogènes : couture, dessin, gravure, sculpture et installation elle a créé une œuvre qui concilie travaux manuels, puissance conceptuelle et recherche historique. Sa création s’approprie des pratiques traditionnellement féminines ainsi que d’éléments du quotidien en y insufflant une violence sourde qui casse la notion de docilité et passivité normalement associées à la femme. Ainsi, dans la série Bastidores (métiers à broder) de 1997, des femmes noires anonymes ont les yeux, la bouche ou la gorge violement oblitérés par la couture, soulignant le silence auquel sont soumises les femmes et singulièrement les femmes noires dans la société brésilienne. Ces femmes «silenciées» sont toutes celles victimes de la violence domestique, mais aussi les femmes artistes et spécialement les femmes artistes noires, dont la voix peine à se faire entendre. L’œuvre de Rosana, autobiographique, sociale et poétique réussi à marier geste, contenu et forme dans une démarche qui mêle constamment art, mémoire et ancestralité .
site de l’artiste : http://www.rosanapaulino.com.br/